Biographie
Dominic Langlois vit à Moncton. Il a fait paraître aux éditions Perce-Neige : Mener du train (2010) et La rue en eaux troubles (2012), ainsi que Le trésor de Memramcook (2014), son premier roman jeunesse, aux éditions Bouton d’Or Acadie. Ce dernier lui a valu d’être finaliste au prix Tamarac de l’Association des bibliothèques de l’Ontario, ainsi qu’au prix littéraire Hackmatack. Il a contribué à plusieurs revues et est impliqué au sein de la revue acadienne de création littéraire Ancrages. Au printemps 2016, il a lancé Les sentiments barbares, son troisième recueil de poésie.
Entrevue
Oui, sans doute, mais c’est surtout par la chanson que je me suis d’abord intéressé aux textes. J’avais 10 ou 11 ans lorsque j’ai découvert que l’on y racontait des histoires et c’est pour m’en faire raconter de nouvelles que j’ai commencé à en écouter. À l’adolescence, en marge de mes camarades qui se gavaient de musique anglophone, je découvrais Jacques Brel et Georges Brassens. Je me souviens très bien, alors que j’étais de passage à Saint-Jean à Terre-Neuve et que j’avais été invité à une fête, que l’on m’a mis entre les mains Paroles de Jacques Prévert. C’est cette poésie, plus accessible, qui allait devenir ma véritable porte d’entrée. « Déjeuner du matin » est peut-être le premier que j’ai lu et qui m’a fait me procurer ce livre.
J’ai l’impression d’avoir toujours cherché à raconter des histoires. Dès le primaire, je changeais les paroles de chansons populaires pour en rédiger de nouvelles, alors qu’à l’adolescence, je me faisais les dents sur mes premiers textes disons, plus personnels. Il me faudra plusieurs années avant que je me décide à envoyer des trucs à certaines revues.
Je trouve cette question embêtante, car je peine à me définir poète. Je dirais plutôt que j’utilise la poésie pour raconter des histoires et rendre compte de notre monde. La bête humaine me fascine et j’aime croire qu’elle a besoin, pour la divertir et l’émouvoir, qu’on lui raconte des histoires.
C’est difficile de me limiter à un seul, car ça dépend des jours et de mes humeurs. La poésie possède cette force de faire écho à chacun de nos états. Pour l’heure, je dirais le poème « Nous » de Geneviève Desrosiers, pour le souffle, le ton et l’humanité qu’il s’en dégage.